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La crise du Darfour déteint sur toute une région en grande instabilité.
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L'Afrique se moque des frontières politiques. Soudan, Tchad, Ouganda, Centrafrique ou République démocratique du Congo : voilà autant de pays engagés dans des relations conflictuelles où les rivalités classiques et les exigences territoriales s'accommodent de solidarités ethniques et d'appétits économiques qui compliquent les relations des uns avec les autres. Sous l'oeil attentif des Etats-Unis, de l'Europe et de la Chine qui lorgnent sur les richesses pétrolières de l'est du continent.

 

C'est un véritable arc de crise qui prend forme depuis les côtes de la Libye et de l'Egypte jusqu'aux contrées équatoriennes du Congo. Un méli-mélo de conflits, de guerres et de massacres dans une partie du monde en panne de démocratie.

 

 

 

 

Afrique Un arc de crise qui dépasse les frontières

 

 

Du Darfour jusqu'au Congo

 

 

Les solidarités ethniques se superposent aux convoitises pétrolières et aux alliances politiques.

 

 

 

Tchad, Darfour, mais aussi Centrafrique, Libye : l'arc de crise qui déchire de larges pans de l'Afrique sahélienne se joue des frontières. Il est renforcé par les solidarités ou les antagonismes ethniques. Mais il s'inscrit aussi dans un contexte international où les ressources pétrolières font l'objet d'une âpre compétition entre Américains, Européens et les nouveaux venus chinois. La République démocratique du Congo subit elle aussi les répercussions de cette crise...

 

Darfour. C'est le lieu d'affrontements entre des milices arabes armées par Khartoum et des rebelles issus du groupe ethnique des Zaghawas, auquel appartient le président du Tchad Idriss Deby. Ces combattants zaghawas soudanais, en 1989, ont aidé Idriss Deby à s'opposer à son ancien compagnon d'armes Hissène Habré et à prendre le pouvoir. Deby jouissait alors du soutien de la France et de la Libye tandis que Habré, un allié du président Mobutu, était aidé par les Américains. Les Etats-Unis qualifient de génocide les massacres qui ont déjà fait 180.000 morts dans le Darfour et soutiennent l'intervention d'une force de l'ONU. La Libye, comme l'Egypte, s'oppose aux interventions occidentales au Soudan, même si Khartoum a fini, sous la contrainte, par en accepter le principe. Mais Jan Egeland, secrétaire général adjoint de l'ONU, a été contraint de fuir un camp de réfugiés où des émeutes avaient éclaté.

 

Tchad. La rébellion partie du Soudan a failli déstabiliser le président Deby, aux côtés duquel l'armée française s'est engagée. Appuyant les rebelles tchadiens, Khartoum espère déstabiliser la région, retarder l'intervention de l'ONU, et amener au pouvoir à N'Djamena un pouvoir plus proche de ses intérêts. Déjà présente sur les champs pétroliers du Soudan, la Chine fournit des armes aux milices arabes janjaweed et aussi aux rebelles tchadiens. Le pétrole du Tchad est actuellement exploité par les compagnies américaines Exxon Mobil et la Chine souhaiterait y avoir accès. Le président Deby, qui a fait modifier la Constitution pour pouvoir se présenter aux élections pour un troisième mandat, est affaibli physiquement et politiquement, tant par la contestation au sein du groupe dirigeant que par son conflit avec la Banque Mondiale à propos de la corruption et de l'usage de la rente pétrolière. Pour la France, le président Deby représente toujours un gage de stabilité et le Tchad demeure un maillon de la chaîne d'influence française.

 

Centrafrique. Le président François Bozizé a pris le pouvoir en 2004, renversant le président Ange-Félix Patassé. Au sein de ses troupes se trouvaient des combattants envoyés par Idriss Deby, mais également des Congolais opposés au Mouvement pour la libération du Congo de Jean-Pierre Bemba. Ce dernier, lorsqu'il contrôlait la région de l'Equateur, se servait de Bangui comme d'une base arrière pour le commerce de diamants. Bemba tenta de se porter au secours de son allié Ange Patassé en 2002 et ses troupes commirent de nombreuses exactions. Des victimes veulent aujourd'hui faire comparaître Bemba et Patassé devant la Cour pénale internationale.

 

République démocratique du Congo. Le vice-président Jean-Pierre Bemba, qui a gardé des appuis en Ouganda et en Libye, considère que les menaces judiciaires dont il fait l'objet représentent une manoeuvre de déstabilisation ourdie par les conseillers du président Kabila. Le président Kabila, par l'entremise de la France, entretient de bonnes relations avec François Bozizé et avec Idriss Deby.

 

Ouganda. Les troupes de l'Armée de libération du seigneur de Joseph Kony ont longtemps utilisé le Soudan comme base arrière. Ces groupes armés, se sont déplacés vers le parc de la Garamba au Congo et le p
ésident Museveni assure que cela pourrait lui donner le droit de revenir militairement dans ce pays, au risque de le déstabiliser à la veille des élections. 
                     
                                            
                                           Source: lesoir.be

   

                                            

Tag(s) : #Actualite politique
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