La BEI ayant finalement accepté le remboursement avant terme de ses prêts à N'Djamena, l'Etat tchadien va désormais pouvoir commercialiser ses barils. | |||||||
Une conférence de presse devrait être organisée à Bruxelles courant mai pour officialiser cette décision. Le Tchad avait lancé fin août 2009 des procédures d'arbitrage contre la BEI car cette dernière invoquait les clauses de ce prêt pour empêcher que l'Etat vende ses barils directement (AEI nº621). La BEI arguait qu'il serait impossible de contrôler les dépenses du Tchad si les montants de la vente de pétrole lui revenant devenaient confidentiels. N'Djamena avait obtenu en mars 2009 que l'opérateur des champs de Doba, ExxonMobil, lui laisse vendre directement la partie du pétrole qui lui revient, soit 40 000 b/j. Jusqu'à cet accord, Exxon vendait toute la production du pays et versait sur un compte à la Citibank de Londres la somme due à l'Etat. Cette décision de la BEI va permettre au Tchad de se libérer de toute obligation de transparence sur l'utilisation dans le futur de la rente pétrolière. Il n'aura plus de comptes à rendre à aucune institution. Le président Idriss Déby avait déjà réalisé la même opération en remboursant les 65,7 millions $ que le Tchad devait à la Banque mondiale en septembre 2008. | |||||||
Publié le 29-04-2010 Source : Africa Energy Intelligence Auteur : tchadactuel.com |