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  FOCUS SUR L'ACTUALITÉ
Le MDJT "ne peut pas déposer les armes" sans "garanties" (porte-parole adjoint)
(AFP 09/10/2002)
 

Le Mouvement pour la Démocratie et la Justice au Tchad (MDJT, rébellion armée) "ne peut pas déposer les armes", en l'absence de "garanties" du président tchadien Idriss Deby, a déclaré mercredi à l'AFP le porte-parole adjoint du mouvement, Adam Mahamat Hamid.
"On ne peut pas déposer les armes, car Deby n'offre aucune garantie", a expliqué M. Mahamat Hamid, joint par téléphone depuis Libreville.

"Soit il démissionne, soit on continue la lutte. Nous n'avons pas d'autres choix", a-t-il ajouté.

Médiateur entre les deux parties, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a appelé le 5 octobre les militants du MDJT "à déposer les armes et à regagner le camp de la paix".

"Nous avons tenté une réconciliation nationale, mais (le président Deby) n'est pas de bonne foi", a poursuivi M. Mahamat Hamid, en référence à l'échec des négociations qui ont suivi l'accord-cadre de paix signé le 7 janvier 2002 à Tripoli entre le gouvernement tchadien et la rébellion du Tibesti (extrême nord du Tchad).

"Soit il démissionne, soit on continue la lutte. Nous n'avons n'a pas d'autres choix", a-t-il estimé.

Après la destruction, le 3 octobre dernier, des deux hélicoptères de combats de l'armée tchadienne à Faya-Largeau (750 km au nord-est de N'Djamena), le représentant du MDJT a estimé que son mouvement n'avait "rien à craindre maintenant".

Le porte-parole adjoint a par ailleurs démenti la mort du deuxième vice-président du MDJT, Adoum Togoï, assassiné, selon la presse de N'Djamena, par le Haut commandement militaire du MDJT qui le retient depuis le mois de mai dernier.

"Ce sont des rumeurs destinées à diviser le mouvement. Il est vivant et il est toujours retenu dans la région de l'Ennedi (nord-est)", a-t-il assuré.

La rébellion est divisée depuis plusieurs mois entre les tenants de la ligne dure tracée par le président-fondateur du MDJT, Youssouf Togoïmi, et les partisans du dialogue avec N'Djamena, avec en tête Adoum Togoï.

Ces divisions se sont accentuées avec le décès du chef rebelle, le 24 septembre dernier à Tripoli, où il était soigné pour des blessures.

Le premier vice-président du MDJT, Maurice Adoum Hel Bongo, un modéré qui avait annoncé prendre la tête du mouvement et souhaité la reprise du dialogue, "n'agit que par intérêt personnel", a estimé M. Mahamat Hamid, soulignant que tous les modérés suspendus en juin dernier par Youssouf Togoïmi, parmi lesquels le porte-parole, devaient le rester jusqu'à la tenue d'un congrès extraordinaire.

"Nous avons demandé aux autorités libyennes de ramener le corps de Togoïmi au Tibesti pour l'enterrer, mais jusqu'à aujourd'hui nous n'avons pas eu de réponse", a-t-il ajouté par ailleurs.

Les Libyens souhaitent un "accord préalable des autorités" tchadiennes, qui ne sont pas disposée à le faire, "surtout au regard des derniers événements de Faya-Largeau", a récemment confié à l'AFP une source diplomatique de N'Djamena.


© Copyright AFP

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Tag(s) : #Actualite International
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