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Le président tchadien Idriss Deby Itno a rencontré l'ex-chef de l'Etat tchadien Goukouni Weddeye (1979-1982), mardi à Libreville sous l'égide du président gabonais Omar Bongo Ondimba, pour discuter des "moyens" de ramener la paix au Tchad, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Idriss Deby, arrivé à la mi-journée de N'Djamena, et Goukouni Weddeye, présent depuis plusieurs jours dans la capitale gabonaise, se sont entretenus plusieurs heures en présence du président Bongo au palais présidentiel.

Ces échanges ont porté sur "les voies et moyens qui peuvent permettre de faire en sorteque le Tchad retrouve la paix, la quiétude, que les Tchadiens cessent d'être utilisés par un pays pour agresser un autre pays. Cela nous le vivons depuis pratiquement 30 ans. C'est pour mettre fin à cela que nous sommes autour du président" Bongo, a déclaré M. Deby à l'issue de la rencontre.

"Je pense que cette rencontre est une chance pour notre pays et pour notre peuple", a déclaré de son côté l'ex-président tchadien.

Dans un entretien à l'AFP, Goukouni Weddeye a ensuite expliqué vouloir user de "son autorité morale" pour "sauver le Tchad", qui est sur le point "d'éclater", tout en affirmant n'avoir aucun contact direct avec les rébellions hostiles au président Deby, actives dans l'est du pays.

"Je m'engage à aller vers les Tchadiens qui ont pris les armes pour leur proposer l'idée de discuter avec Deby. Ceux qui acceptent, on va les écouter. Ceux qui refusent, on saura qui ils sont", a ajouté M. Weddeye.

"Une fois que j'aurai leur point de vue, je retournerai vers le président Bongo et on élaborera une stratégie", a-t-il poursuivi, "mon rôle est d'aider le président Bongo à trouver une solution".

L'ancien président a affirmé n'avoir demandé aucune contrepartie, si ce n'est de pouvoir revenir vivre au Tchad, ce qu'Idriss Deby a, selon lui, accepté.

Goukouni Weddeye avait été renversé en 1982 par son ex-compagnon de lutte Hissène Habré, lui-même à son tour chassé du pouvoir en 1990 par Idriss Deby.

Après un exil en Libye, il vit depuis 1990 à Alger d'où il dirige le Front de libération nationale (Frolinat), premier mouvement politico-militaire tchadien fondé dans les années 60 et aujourd'hui en sommeil.

L'annonce de cette rencontre a globalement suscité un certain scepticisme dans les milieux politiques tchadiens.

"On parlait de son retour depuis quatre ou cinq ans, mais le président Deby posait des conditions comme le fait qu'il abandonne la politique", a expliqué un vétéran de la politique, proche de l'opposition.

"Il est assez respecté au Tchad, conserve une certaine influence sur le Tibesti (nord du Tchad) et a des liens avec la rébellion du nord, le MDJT (Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, basé dans le Tibesti). Mais il n'a à ma connaissance aucune relation particulière avec les leaders de la rébellion de l'est", a-t-il ajouté.

                                                     Source : Le Monde

Tag(s) : #Actualités Tchadienne
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